La courgette est l’une de nos plantes maraîchères les plus vulnérables à l’oïdium. Il s’agit d’un champignon microscopique qui se loge sur le feuillage large et qui le fait sécher en un rien de temps. Par chance, il n’est pas impossible de le faire disparaître, à condition de l’avoir correctement détecté.
Dans cet article, nous commencerons par nous familiariser un peu plus avec cette maladie. Puis nous nous intéresserons aux différentes méthodes pour éviter l’apparition de l’oïdium. Enfin, nous découvrirons les différents remèdes possibles à ce problème.
Plan de l'article
Comment l’oïdium se manifeste-t-il ?
L’oïdium fait partie de la famille des infections cryptogamiques, qui veut dire que cette maladie est provoquée par des champignons. Communément qualifié de “blanc”, du fait que cette affection se manifeste par des taches blanches sur les feuilles des courgettes, mais pas que, cependant cette maladie est très répandue chez les courgettes ainsi que les autres végétaux potagers.
Une pellicule blanche particulière se développe sur les feuilles de même que sur les troncs à un degré plus faible, créant des plaques de formes arrondies qui s’agrandissent de manière significative. Les feuilles touchées deviennent éventuellement sèches.
En fin de saison, la présence de cette maladie ne freine pas la floraison et la fructification des courgettes.
L’oïdium aime les milieux chaleureux et assez humides. Il peut se propager de manière impressionnante quand les feuilles des courgettes ont été arrosées.
Qui est à l’origine de cette maladie ?
Cette maladie est provoquée le plus souvent par deux types de champignons : Podosphaera xanthii ainsi que Golovinomyces cichoracearum.
En effet, le développement de ces champignons a pour conséquence de faire vieillir la courgette précocement ainsi d’autres variétés de fruits. Par ailleurs, quand la feuille est beaucoup plus touchée, les fruits sont fortement en contact direct avec les rayons du soleil ainsi, ils risquent de prendre un coup de soleil et d’être brûlés.
Les courgettes provenant d’une plante affectée par l’oïdium demeurent toujours mangeables.
Le milieu qui favorise le plus la croissance des champignons est celui où la température est comprise entre 23 et 26° et où le taux d’humidité est de 95 %. Une fois que toutes ces conditions sont présentes, en 2 heures, celles-ci commencent à se développer.
Au bout de seulement quelques jours, celles-ci dégagent des spores qui seront dispersées par le vent, le plus souvent durant les heures nocturnes.
Comment prévenir les apparitions de l’oïdium ?
En toute franchise, il est impossible de prévenir le développement de l’oïdium, car il s’agit d’un phénomène naturel qui peut affecter de nombreuses plantes.
Toutefois, il est possible de le retarder en appliquant les principes énoncés ci-dessous :
- en ce qui concerne les cultures sous serre, assurez-vous qu’il y ait suffisamment de ventilation ;
- éliminez les feuilles affectées et les plantes retirées ;
- pendant le premier mois suivant la plantation, il est recommandé d’asperger les plants de courgettes avec 1 litre du purin d’ortie mélangé dans 10 litres d’eau, en veillant à alterner les arrosages tous les 7 à 10 jours ;
- une fois par mois suivant la plantation, il est possible de mouiller les pieds de courgettes en utilisant du purin de prêle dilué à 10% ;
- vous pourrez aussi faire venir la consoude en irrigation dès que vous aurez effectué votre arrosage avec l’ortie purin. Les irrigations en question se réaliseront toutes les semaines, espacées de 10 jours environ ;
- vous pouvez asperger sur toute la plante, à la tombée de la nuit et lorsque le temps est plutôt sec, une mixture de purins d’ortie, et de consoude ainsi que de prêle (à 5 % chacun).
Quel traitement faut-il apporter à l’oïdium ?
Il est tout de même envisageable de le soigner en intervenant au plus vite juste au moment où les premières plaques blanches se forment sur le feuillage. Toutefois, sachez que lorsque l’oïdium est déjà présent, il n’est pas facile de le faire partir.
- taillez de suite le feuillage de la courgette affectée par l’oïdium puis scellez-les en les plaçant dans un sac hermétique dans le but de réduire au plus la propagation des spores, ensuite débarrasser ces dernières ;
- aspergez les feuilles d’eau et faites-le de préférence le matin, quand la température est chaude et sèche, pour qu’elles sèchent vite ;
- aspergez les plantes touchées avec du petit-lait ou avec du lait cru, en les diluant à 10 % avec de l’eau ;
- vaporisez les feuilles avec du bicarbonate de soude : cette méthode a un certain impact préventif, à condition que la situation ne soit pas trop avancée ;
- vaporiser les feuilles avec du soufre, qui est en général un remède qui marche bien, à partir du moment où le développement de l’oïdium a été assez avancé.